La détox, comment ça marche ?
La « détox », mot très à la mode, est le
diminutif de détoxication. Il est le plus souvent – et faussement –
associé à « kilos ». Or la détoxication n’est pas une histoire de poids, mais
d’encombrements excessifs (d’eau, de sel, de gras, d’alcool, etc.) qui
fatiguent et fragilisent le corps. Des personnes maigres peuvent aussi
avoir besoin de détoxication !
C’est quoi, détoxiquer ?
On peut le comparer un à grand ménage.
Avec 2 grandes étapes :
- Éviter tous les polluants : que l’on respire (tabac, micro-particules du diesel, etc.), que l’on – boit – (alcool), que l’on mange (résidus de pesticides de d’additifs chimiques, graisses saturées, sel, sucres rapides, etc.)
- Éliminer le plus possible ces polluants qui encombrent le corps – et l’esprit !
La détox, à quoi ça sert ?
Normalement, on devrait manger à sa faim, de façon équilibrée, et s’arrêter
de manger lorsqu’on est rassasié. Mais ce n’est pas toujours possible à mettre
en place dans la vie quotidienne, et encore moins pendant les fêtes.
Lorsque l’on mange en excès, avec un
surplus de protéines, de graisses, de sucres rapides, d’alcool, mais aussi de
produits bourrés de résidus de pesticides ou d’un cocktail d’additifs chimiques
- notre corps ne peut plus les éliminer correctement. Non seulement il
travaille deux fois plus, mais il les stocke. Le résultat se voit : sur la peau
(plaques, petits boutons, allergies), sur la vitalité (fatigue, plus
grande sensibilité aux infections, maux de tête), sur la digestion
(ballonnements, constipation, nausées) et finalement sur le poids, en
hausse puisqu’il y a stockage sans élimination – sauf si on fait du sport
régulièrement.
Une détoxication est donc un soulagement
des organes qui nettoient le corps de tous ces polluants. Elle va leur permettre
de se désencombrer, de se nettoyer, de se réparer. Pour
mieux fonctionner ensuite. Rien à voir avec un régime minceur ! Mais plutôt
avec le retour du bien-être et de la vitalité physique et morale.
Les organes de la détoxication
digestive
Le foie
C’est l’organe
régulateur de l’organisme. Il réalise plus de 500 fonctions métaboliques. Il
filtre les produits de la digestion en agissant sur la transformation des
lipides, glucides et protéines. Il neutralise aussi toutes les autres
substances indésirables et toxiques comme les médicaments, les résidus
d’additifs et de pesticides. Ces déchets repartent vers les reins.
Les intestins
L’intestin grêle
absorbe les nutriments de notre alimentation, et le colon participe à
l’élimination extérieure des résidus du bol alimentaire non absorbés. Mais
lorsque ces résidus y stagnent trop longtemps (par constipation par exemple),
ils entrent en putréfaction et entraînent un phénomène
d’intoxication.
Les reins
Ils filtrent,
éliminent les déchets métaboliques et maintiennent les équilibres
hydro-électriques, acido-basiques et osmotiques du sang (environ 180 g litres
sont filtrés chaque jour).
Un autre organe participe à la détoxication : les poumons, par l’élimination des déchets sous forme de gaz carbonique. La pratique régulière d’un sport et/ou une bonne façon de respirer participent à la bonne activité du système respiratoire et donc à la vitalité générale.
La peau, en tant que frontière principale avec l’extérieur, est un marqueur d’une bonne ou mauvaise détoxication avec – ou non – des boutons et les plaques rouges.
Comment faire une bonne détoxication ?
La détox est donc un retour à une
hygiène de vie qui n’encombre pas le métabolisme d’excès en tous genres, et
qui se base sur :
- une alimentation légère, avec beaucoup de fruits et légumes choisis pour leurs effets détox dans un premier temps, moins – ou pas du tout – de viandes, peu de produits gras (fromages, charcuteries)
- une bonne hydratation pour pallier les effets déshydratants de l’alcool,
- un peu de sport dès les lendemains de fêtes – et pour toute l’année ! – pour aider les organes à mieux fonctionner et éviter la constipation,
- une bonne respiration, ventrale et profonde pour activer les fonctions digestives et bien faire circuler l’air,
- un bon sommeil pour bien récupérer des nuits blanches.
Et pour ceux qui souhaitent se
détoxiquer des résidus de médicaments, de produits chimiques ou d’autres
toxines en tous genres, la chlorelle est tout à
fait indiquée. Les effets détoxifiants de cette micro-algue sont bien connus
aujourd’hui.
La détox a du bon. Pour notre corps, et
pour notre moral aussi. Elle peut même devenir une façon de vivre, plus légère,
tout en sachant s’écouter, donc en se connaissant mieux. Pourquoi ne pas
l’adopter au long cours ?!
Les atouts détox des fruits et légumes
- Ils sont riches en fibres = ils aident l’intestin à se réguler, aussi bien dans les cas de constipation que de diarrhées.
- Ils sont riches en anti-oxydants de toutes sortes = vitamines C et E, caroténoïdes (dont le béta-carotène), les polyphénols et quelques minéraux et oligo-éléments anti-oxydants (sélénium, cuivre, zinc, manganèse).
- Ils ne contiennent pas de lipides = ils sont donc une très faible densité énergétique, c’est-à -dire très peu de calories (de 15 à 50 kcal) par 100 g. Et leur effet de volume dans l’estomac et l’intestin entraîne vite la sensation de rassasiement.
- Ils sont riches en eau = ils participent à l’hydratation.
- Ils sont super riches en minéraux = ils aident à rétablir l’équilibre acido-basique et ont un effet diurétique quand leur taux de potassium est haut et celui en sodium est bas.
Les fruits et légumes détox de l’hiver
Si les légumes sont surtout des légumes
racines, cultivés chez nous, les fruits d’hiver, gorgés de soleil dont ils
apportent les bienfaits, viennent surtout des pays où il fait un peu plus
chaud.
Voici une petite sélection choisie.
Les fruits
Ananas : c’est surtout
l’ananas frais qui est riche en enzymes activateurs de la digestion. Sa
richesse en fibres en fait aussi un bon lutteur contre la constipation.
Avocat : il contient
le champion des antioxydants : le glutathion. Il participe notamment à
l’élimination des toxines liées à l’alcool en les rendant solubles dans
l’eau. Sa richesse en potassium et sa pauvreté en sodium favorisent
l’élimination rénale.
citron: il est le roi
de la détox ! Son taux exceptionnel en acide citrique stimule la
sécrétion salivaire, celle des sucs digestifs, et de la bile. Il favorise
l’élimination des toxines liées à l’alcool et aux graisses. Il est diurétique
grâce à son taux élevé de potassium.
Kiwi : ses fibres
insolubles stimulent les intestins en douceur. Son acide citrique participe
au bon fonctionnement de la vésicule biliaire. Il contient de la vitamine C,
anti-oxydante.
Orange : la championne
de la vitamine C est anti-oxydante, parfaite pour maintenir le tonus et
la vitalité. Ses taux en potassium et en calcium contrecarrent
l’acidité du sang (favorisée par la prise de café et/ou de chocolat notamment)
et participent donc à rétablir l’équilibre acido-basique.
Pomme : elle a des
nombreuses vertus, elle aussi. Ses fibres (surtout celles de la peau)
accélèrent le transit. Sa pulpe riche en pectines réduit l’absorption des
graisses. Elle possède aussi des antioxydants, différents de la vitamine
C.
Poire : proche de la
pomme, elle est aussi riche en eau (84%) et en fibres, surtout
insolubles qui aident à réguler les intestins et luttent contre la
constipation. Elle est aussi bien pourvue en potassium qui a une action
diurétique. Sa chair contient aussi un peu de vitamines C et E.
Les légumes
Betterave : le foie
l’adore : elle participe activement à la dégradation des graisses. Elle aide
aussi à rétablir l’équilibre acido-basique, régule le transit intestinal
grâce à ses fibres et renferme une incroyable quantité d’antioxydants
(voyez sa couleur !).
Elle se consomme aussi bien crue
(râpée), que cuite (dans ce cas, ne la conserver que 3 jours maximum au
réfrigérateur).
Carotte : c’est aussi une championne des antioxydants, avec la caroténoïde (ce qui fait la couleur, encore !). Sa richesse en minéraux (surtout le potassium) participe à un bon drainage rénal. Ses fibres douces régulent le transit intestinal, surtout en cas de diarrhée.
Céleri : riche en eau,
riche en fibres, le céleri participe au bon fonctionnement de l’intestin.
Il contient de la vitamine C, de la vitamine B9 et du potassium
: il est diurétique et dépuratif.
Choux : tous les
choux sont concernés (chou-fleur, chou rouge, vert, chou de Bruxelles,
brocolis, etc.). Ils sont antioxydants (avec la vitamine C, surtout dans
le chou-fleur cru : il en contient autant que l’orange ! ) et dépuratifs,
riches en minéraux. Leurs composants soufrés aident à à purifier
le foie des toxines. Pour que les sensibles les tolèrent, il est recommandé de
blanchir les choux dans une première eau, puis de les cuire dans une deuxième
eau.
Oignon : il a de
nombreuses vertus détox. Sa richesse en fibres variées est un bon
régulateur des intestins. Son rapport potassium/sodium favorise
le drainage rénal. Son composé soufré active l’action du foie pour
éliminer les métaux lourds. Il a des qualités antiseptiques et
anti-infectieuses. Il apporte de la vitamine B9.
Poireau : lui aussi est
un champion de la détox. Très riche en eau (90%), riche en fibres variées,
il régule et stimule les intestins. Il aide à l’élimination rénale grâce à son
taux de potassium élevé et son taux de sodium très bas. Il
contient des vitamine B9 et B6.
Topinambour : il est très
riche en fibres. Il contient surtout de l’inuline, un glucide qui
lui donne son goût sucré et qui participe à la régulation des intestins en même
temps que les fibres qu’il contient aussi
Le « high fructose corn syrup (HFCS) »
Produit à partir de maïs, le High Fructose Corn Syrup (HFCS) est tout bénéfice pour les industriels : il représente un débouché pour le maïs, se conserve plus longtemps, se mélange mieux et est surtout bien moins cher. Bien que le maïs soit la source de ce sucrant, le processus pour y prélever le sucre n’a rien de naturel. C’est un processus industriel impliquant plusieurs étapes d’ajouts enzymatiques et de manipulations des niveaux de fructose qui finit par donner le HFCS 55 (le plus utilisé dans les boissons gazeuses et autres denrées alimentaires). Le HFCS n'est pas un ingrédient « naturel » à cause du haut niveau de traitement et du recours à au moins une enzyme génétiquement modifiée (OGM) nécessaire pour le produire. De plus, une grande partie du maïs aux Etats-Unis est génétiquement modifié.
Selon 2 études de 2006 près de la moitié des échantillons prélevés sur des denrées alimentaires contenant du HFCS contenaient du mercure, mercure qui a également été trouvé dans près d'un tiers de 55 marques populaires de produits alimentaires et de boissons où le HFCS est le premier ou deuxième ingrédient étiqueté.
La préférence pour le HFCS au détriment du sucre de canne chez la grande majorité des fabricants américains de denrées alimentaires et de boissons est due d’une part à la politique protectionniste américaine de quotas et de prix applicables au sucre importé, et d’autre part au prix du maïs artificiellement bas du fait tant des subventions gouvernementales que du dumping sur le marché lié à la surproduction annuelle de maïs[.
Il existe également un très puissant lobby du maïs.
- Il augmente le taux de lipides dans le sang et, de fait, contribue aux facteurs de risques cardiovasculaires. Le sucre de canne ou sucrose n’a pas la même structure moléculaire que le HFCS. Le premier est constitué d’une seule molécule. Le second de deux. Suite à cette différence, notre organisme gère différemment les deux produits autant en ce qui concerne la digestion que l’absorption et le métabolisme.
- Etant 1,28 fois plus sucré que le sucre de canne, il amplifie les problèmes d’addiction.
- Comme le cerveau ne le reconnait pas comme un sucre (à cause de sa structure moléculaire), il vient déjouer la satiété pour le sucre et nous permet d’en consommer en grande quantité sans que le corps ne réagisse de façon négative. C’est pourquoi, quelqu’un qui tenterait de consommer plusieurs boissons gazeuses sucrées au sucre de canne ou de betterave (sucres utilisés depuis toujours dans les boissons gazeuses) ne pourrait en consommer que 3 ou 4 avant d’avoir la nausée. Mais avec le HFCS, il est possible d’en consommer tant que l’on en veut sans ressentir cet effet indésirable!
- Chez l’enfant, alors que la maturité neurologique n’est pas atteinte, la consommation d’HFCS peut perturber en profondeur la capacité de gestion de la prise des aliments rendant ainsi l’obésité plus probable et difficile à contrôler.
Voici quelques-uns des effets négatifs du HFCS:
- Risque significatif de prise de poids et d’obésité : il y a de nombreuses études qui montrent que la prise de poids est plus importante lorsqu’on prend du HFCS plutôt que toute autre forme de sucre. Une étude récente de l’Université de Princeton a démontré que les rats nourris avec du HFCS engraissaient 300% plus vite que ceux nourris avec du sucre.
- Augmentation du risque de développer un diabète de type-2 : Au fil des ans, la consommation de HFCS peut conduire à une forte augmentation de la probabilité de développer un diabète. Le pire dans tout ça, c'est la facilité avec laquelle cette condition peut être évitée dans la plupart des cas. Des quantités excessives de sodas, boissons énergétiques et junk-food ne valent tout simplement pas la peine de perdre un pied ou devenir aveugle ou de nuire à vos enfants.
- Hypertension et taux élevé de mauvais cholestérol : le HFCS ne fait pas qu’augmenter la graisse du corps mais également celle du coeur. Il existe un lien étroit entre la consommation de HFCS et des triglycérides et HDL (mauvais cholestérol) élevés. Ensemble, ils peuvent provoquer une accumulation de plaque dans les artères et finalement conduire à des problèmes cardiaques, y compris l'hypertension, les maladies cardiaques, et même des AVC.
- Le HFCS et les dommages du foie à long terme : C’est un problème que beaucoup de gens négligent. Comme toute autre chose que vous mangez ou buvez, le HFCS est traité par le foie, la vésicule biliaire et les reins. Et il est particulièrement destructeur pour votre foie. Lorsqu'il est combiné avec un mode de vie sédentaire, des cicatrices permanentes au foie peuvent survenir, ce qui diminue considérablement la capacité de l'organe à traiter les toxines et, au fil du temps, peut conduire à une gamme élargie d'autres problèmes de santé.
- L'exposition au mercure du HFCS: Même si vous étiez déjà au courant des risques mentionnés précédemment associés avec le sirop de maïs, il y a une bonne chance que vous ne saviez pas qu’on retrouve dans le HFCS des niveaux extrêmement élevés de mercure. Dans une étude menée en 2006 ils ont trouvé du mercure dans plus de 50 pour cent des échantillons testés. L'exposition au mercure peut entraîner des dommages irréversibles au cerveau et du système nerveux - en particulier chez les enfants en pleine croissance. C’est particulièrement inquiétant quand on connait l'abondance de HFCS dans les denrées alimentaires ciblées pour les enfants…
Le lobby du maïs est très riche et très puissant. Il investit beaucoup d’argent dans des études qui démontrent le contraire de ce que je viens d’expliquer. Ils font des campagnes de « publicité » à la télé, ont un site internet (www.sweetsurprise.com) qui vante les mérites du High Fructose Corn Syrup. Mais, selon moi, et en particulier dans ce pays, quand on a de l’argent tout s’achète.
A vous de vous faire votre opinion…
Hélène
Sources : Wikipedia, msnbc.com, naturalnews.com, globalhealingcenter.com, thekitchn.com
Super intéressant cet article sur le HFCS!
RépondreSupprimerVoici un additif alimentaire de plus que je contrôlerai sur l'emballage et que j'éviterai, en achetant dorénavant des biscuits et des boissons sucrées.